lundi 8 décembre 2014

Liferay 6.1 : Quoi de neuf ?

Le Liferay Europe Symposium 2011 qui s'est tenu à Francfort les 18 et 19 octobre a été l'occasion pour les équipes de Liferay de présenter les nouveautés de la version 6.1, dont voici une liste non-exhaustive.

Gestion de contenus

Une importance toute particulière a été accordée dans cette version à l'amélioration de la gestion de contenus. Par gestion de contenus, on entend tous les mécanismes de créations d'articles et des gestion des pages.
  • Sites/Organisations/Communautés
Pour rappel, dans les versions antérieures de Liferay, des pages web pouvaient être associées à des communautés ou des organisations, la différence entre les deux n'étant pas toujours très claire. Dans la version 6.1, Liferay introduit la notion de « site », Cette notion vient remplacer l'ancienne notion de communauté. Un site possède des pages publiques et des pages privées. La notion d'organisation reste présente, une organisation pouvant être optionnellement associée à un site, mais étant surtout sensée représenter une véritable organisation fonctionnelle (avec une adresse, un numéro de téléphone, etc ...). Un site peut être créé à partir d'un modèle de site définissant des pages et certains de leur contenus (déjà présent en version 6.0) : la modification de ce modèle entraîne la mise à jour de tous les sites s'appuyant sur ce modèle (nouveauté 6.1).
  • Workflow de publication des pages
Liferay 6.1 propose un nouveau système de gestion de version des pages fortement inspiré des outils de gestion de version de code. Il permet pour un site de gérer différentes variations en parallèle, et au sein de chacune de ces variations parallèles un historique des versions. Pour chaque version, le nom de l'auteur est tracé.
A titre d'exemple cela permet d'avoir un site en ligne et deux versions en attente : la version correspondant à la version en ligne, et une version répondant à une autre charte graphique. On peut alors facilement pousser la version nouvelle charte en ligne ou pousser une nouvelle version du site habituel. Les différentes variations utilisent la même base de contenus.
  • Interface de gestion des contenus
La création d'un contenu dans Liferay passe par le choix d'une structure, définissant les différents champs du contenu et d'un modèle d'affichage, déterminant le rendu de ce contenu. Alors que dans les versions précédentes, il fallait d'abord basculer en création de contenu et ensuite choisir une structure à appliquer, la version 6.1 propose dans l'interface de gestion des contenus des raccourcis de création de contenu pour chaque structure, permettant d'un seul clic de créer un contenu d'un type donné. Les différents champs des structures supportent maintenant des valeurs par défaut.
L'internationalisation a été étendues aux libellés des structures de contenus et au champ « nom » imposé par l'outil sur un contenu.
Un contenu peut désormais être référencé par un autre contenu (notion de contenu lié). Par exemple un article peut-être lié à un autre article, mais un document peut également être lié à un contenu éditorial. Les contenus liés s'affichent en dessous de l'article sur le site.
  • Taxonomies
Les vocabulaires et les catégories deviennent également traduisibles.
Dans un vocabulaire donné, les catégories peuvent être à choix unique ou a choix multiple et les vocabulaires peuvent être associés à des types de contenus (contenus éditoriaux, blogs, événements...), simplifiant ainsi l'interface de saisie pour l'utilisateur final.

Gestion de documents

Les bibliothèques de documents et d'images ont été fusionnées et peuvent accueillir tous types de fichiers : images, vidéos, documents bureautique.
L'interface utilisateurs a été complètement revue, et la navigation est rendue plus fluide . Lors de l'upload de fichiers, les métadonnées sont extraites automatiquement, et il est également possible de définir ses propres métadonnées. Un mécanisme de verrouillage manuel a été mis en place : l'utilisateur qui travaille sur un document peut signaler en verrouillant le document qu'il est en cours de travail.
Les images, pdf, documents Microsoft Office et Open Office sont prévisualisables dans le back-office de Liferay.
On peut ajouter à la bibliothèque de documents un dépôt externe de données. Liferay supporte dans sa version communautaire les dépôts CMIS (Alfresco, Nuxeo) et Sharepoint et Documentum dans sa version entreprise. Les échanges se font dans les deux sens : les modifications effectuées dans le dépôt sont visibles dans Liferay et une opération effectuée dans Liferay est visible dans le dépôt. L'authentification de Liferay au dépôt se fait avec les login et mot de passe de l'utilisateur sur le portail. Les documents des dépôts sont accessibles dans les contenus dans les champs de type « Document ».

Liste de données dynamiques

Parmi les nouveautés, on note en particulier les listes de données dynamiques: le but de ce nouveau composant est de permettre à des utilisateurs du site (sous réserve d'avoir les droits nécessaires) de construire de petites applications de saisie de données sans développement.
L'utilisateur créé une entité dont il définit les différents champs. Il peut ensuite saisir des enregistrements de cette entité et les présenter sous forme de listes. Un portlet supplémentaire (non livré en standard avec le bundle) permet de configurer des formulaires de capture de ces données. Un workflow peut être associé au remplissage du formulaire, la définition du workflow se faisant graphiquement via un éditeur de workflow, par glisser/déposer d'éléments. Par exemple dans le cadre d'un intranet, on peut imaginer construire un formulaire de demandes de congés avec ces composants, en définissant tout d'abord les champs composant une demande de congé, et en créant ensuite le formulaire associé, auquel on associera un workflow de validation.

Potentiel de personnalisation

Les configurations de portlets peuvent être sauvegardées comme de nouveaux portlets. Un composant ainsi configuré vient s'ajouter à la liste des portlets disponibles, et peut être déposé dans toutes les pages sans devoir le re-configurer.
Les « hooks » sont un mécanisme permettant de surcharger certains éléments natifs de Liferay. Jusqu'ici les hooks posaient problème car ils s'appliquaient à tous les sites hébergés sur l'instance de Liferay : une surcharge du fil d'ariane par exemple, venait impacter touts les sites hébergés. Avec la version 6.1 il devient possible de définir le(s) site(s) sur le(s)quel(s) le hook s'applique, et ainsi de conserver le comportement natif pour les autres sites.
Les utilisateurs peuvent désormais personnaliser les pages publiques d'un site, si l'administrateur leur en donne le droit. L'administrateur du site peut accorder le droit aux utilisateurs de personnaliser certaines colonnes des pages du site. Un internaute pourra ainsi modifier sa page d'accueil sur un site web, éventuellement uniquement certaines zones de la page, en supprimant des blocs d'information ou en ajoutant. Si l'administrateur modifie la page originale, les utilisateurs l'ayant personnalisée ont le choix entre repartir de la version administrateur ou conserver leur version de la page.
En conclusion, Liferay a vraiment mis l'accent dans cette version sur l'amélioration des fonctionnalité existantes de l'outil. La version suivante devrait elle se concentrer sur les aspects sociaux et les terminaux mobiles.
Et pour les plus impatients, une version bêta de la 6.1 est téléchargeable ici : http://www.liferay.com/web/james.falkner/blog/-/blogs/11108960, une sortie officielle en version communautaire étant prévue d'ici la fin de l'année 2011,

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